Aller plus loin
- Construire un environnement légal et institutionnel favorable à la solidarité internationale+
- Défense et promotion des OSC
- Exiger des financements ambitieux pour le développement
- Faire vivre les engagements de la France en matière de développement durable
- Lutter contre les changements climatiques pour limiter le réchauffement à + 1,5°C+
- Lutter contre les inégalités fondées sur le genre dans le développement
- Peser sur les politiques de développement de l'Union européenne+
- Pour des jeunesses actrices de la solidarité internationale, ici et là-bas
- Promouvoir le droit à la santé pour tous+
- Promouvoir une approche positive des migrations
- Répondre aux besoins humanitaires
- Soutenir l’agriculture familiale et paysanne+
- Les Accords de partenariat économique UE - pays ACP
- Accords de Partenariat Economique en Afrique de l'Ouest
- Quelles politiques publiques de soutien des agricultures familiales?
- Accaparement des terres
- Une PAC solidaire avec le Sud
- Transition vers l'agro-écologie
- Accès à l'eau agricole
- Régularisation des marchés et volatilité des prix
Soutenir l’agriculture familiale et paysanne
Alors que, selon la FAO, la faim dans le monde s’est aggravée de façon spectaculaire en 2020, en grande partie à cause des retombées du COVID-19, avec un dixième de la population mondiale souffrant de faim chronique (contre 8,4 % en 2019), la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022 a provoqué une brusque flambée des prix agricoles et alimentaires mondiaux. Cette augmentation s’est rapidement propagée à la plupart des marchés nationaux. Les cours mondiaux ont atteint des records historiques, et le cumul de la hausse prolongée des prix alimentaires depuis 2000 et de la flambée de 2022 a conduit à une crise alimentaire dans les pays fortement dépendants des marchés mondiaux. Cette crise est aggravée par la vulnérabilité accrue résultant des conséquences de la pandémie de COVID-19, ainsi que dans les pays en conflit ou confrontés à des événements climatiques extrêmes.
L’humanité doit faire face à de nouveaux défis qui ne peuvent être abordés dans un cadre strictement national ou régional. Les pays riches ont une responsabilité particulière face à ces enjeux : augmentation de la population, évolution des modes de consommation, changement climatique, pertes et gaspillage alimentaire… Dans ce contexte, certains acteurs économiques et pays sont tentés par des actions qui aggravent l’insécurité alimentaire mondiale : recours accru à des modes de production destructeurs pour l’environnement et non viables à long terme, accaparement des terres, détournement de la production agricole vers la fabrication d’agrocarburants, persistance et expansion de modes de consommation non durables…
En matière d’agriculture et d’alimentation, la vision de Coordination SUD repose sur le renforcement nécessaire des exploitations familiales, car elles permettent un développement rural plus égalitaire et répondent mieux aux enjeux sociaux et environnementaux à venir. L’agrobusiness et l’agriculture productiviste entraînent le déplacement des populations paysannes et rurales, le développement du chômage et de la crise sociale dans de nombreux pays du Sud. Ils conduisent également à une spécialisation des productions, souvent en monoculture ou en élevage hors-sol, avec des risques et des dégâts environnementaux et sanitaires : utilisation excessive de fertilisants, de pesticides ou d’OGM générant pollutions et risques pour la santé, déforestation et destruction des écosystèmes et de la biodiversité, forte consommation de ressources naturelles…
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Pour aller plus loin...
- Les Accords de partenariat économique UE - pays ACP
Depuis les années 2000 l’Union européenne négocie avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) des Accords de Partenariat Economique (APE) en substitution aux anciens accords de Lomé et de Cotonou. Dans ce cadre, les pays du Sud concernés seraient amenés à ouvrir leurs marchés à la plupart des produits en provenance de l’Union européenne.
- Accords de Partenariat Economique en Afrique de l'Ouest
- Quelles politiques publiques de soutien des agricultures familiales?
De façon générale, les rares fonds destinés au secteur agricole profitent très peu aux agricultures familiales. Aussi dans 70 % des cas, les personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le monde sont des agriculteurs pauvres. Investir pour l’agriculture dans les pays en développement serait donc pourtant particulièrement efficace pour réduire la pauvreté et favoriser une croissance équitable
- Accaparement des terres
Le phénomène des accaparements de terres dans les pays du Sud est particulièrement préoccupant. Ces acquisitions à long terme constituent une menace majeure pour la sécurité alimentaire des pays du Sud et pour les agricultures familiales
- Une PAC solidaire avec le Sud
La PAC 2014-2020 ne comporte quasiment plus de mécanismes de régulation de la production européenne. L’agriculture européenne risque donc d’être confrontée à des situations de surproduction plus fréquentes. L’UE pourrait alors succomber à la tentation de réactiver les restitutions, pour écouler ses excédents sur le marché mondial.
- Transition vers l'agro-écologie
L'agro-écologie, en valorisant le potentiel des écosystèmes en matière de captation des ressources naturelles externes et en utilisant les synergies internes à ces écosystèmes, permet d'améliorer le potentiel productif.
- Accès à l'eau agricole
L’eau agricole est de plus en plus accaparée par différents acteurs économiques au mépris des droits historiques des agriculteurs familiaux, souvent politiquement plus faibles et moins organisés. Or l'eau est un bien commun, qui concerne l'ensemble des acteurs d'un territoire et ses citoyens
- Régularisation des marchés et volatilité des prix
Ces dernières années on observe une volatilité importante des cours mondiaux des céréales, avec notamment les flambées des prix de 2008 qui ont provoqué des émeutes importantes dans certaines villes des pays du Sud. Face à la volatilité des prix il importe de favoriser la mise en place de mécanismes de régulation des marchés au niveau régional et mondial.
A lire aussi
Réguler les filières et les échanges commerciaux pour des systèmes alimentaires durables et équitables