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Renforcement de l’accès et de la capacité d’influence des femmes aux négociations internationales sur le climat
Renforcer l’accès et la capacité d’influence des populations locales, femmes et hommes, vis-à-vis des structures de décision locales et nationales en matière d’action face aux changements climatiques constitue un enjeu-clé pour garantir une action climatique qui répond aux besoins réels et valorise les savoirs. Au niveau de la CCNUCC, un travail de sensibilisation concernant la sur-représentation des hommes dans les négociations internationales sur le climat a été initié par le Secrétariat. Celui-ci publie un rapport annuel7 d’analyse de la composition par sexe des délégations nationales et des organes constitués de la CCNUCC, et analyse leur évolution dans le temps.
La France, dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action genre de Lima – et notamment de l’axe A dédié au renforcement des capacités, partage des connaissances et communication – a déployé plusieurs actions visant à renforcer la participation et la contribution de femmes francophones aux COP et travaux des organes de la CCNUCC.
Dans le cadre du partenariat franco-canadien pour le climat et l’environnement8, la France a notamment co-organisé en 2018 et 2019, 2 ateliers de 5 jours au Sénégal et au Rwanda, à destination des négociatrices d’Afrique francophone. Près d’une cinquantaine de négociatrices ont bénéficié de ces formations dont le contenu s’est focalisé sur l’approfondissement des connaissances sur les négociations internationales à la CCNUCC (interventions d’universitaires et de négociateur·trice·s climat) et l’acquisition des compétences de négociation (exercices de prise de parole en public, interviews médias, négociations). Ils ont également permis de tisser des liens entre négociatrices du groupe Afrique, lien qui a perduré via notamment la création d’un groupe Whatsapp entre les négociatrices duquel la personne point focale Genre et Climat de la France et une représentante du ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) font partie. Un système de marrainage entre intervenant·e·s et négociatrices a été mis sur pied lors du second atelier. à ce titre, la personne point focale de la France a accompagné 5 négociatrices en préparation de la COP 25.
Les négociatrices ont fait un retour très positif sur ces deux ateliers, appelant à la poursuite d’une telle démarche. à ce jour, la France n’a pas prévu de réorganiser des événements de ce type. Par ailleurs, l’Union européenne a prévu de débloquer une contribution financière à la CCNUCC pour promouvoir la participation des femmes des pays en développement aux négociations internationales sur le climat, à la fois en termes de formation et d’appui financier dans leurs déplacements internationaux.
Cet engagement de la France s’est concrétisé par une mesure concrète. Au regard de l’enjeu et de la problématique à laquelle cette initiative entend répondre, le format retenu et le dispositif de suivi à travers le marrainage sont pertinents et efficaces. Il convient de souligner que peu sinon aucune – selon les informations dont nous disposons – autre initiative de ce type n’a été portée par d’autres pays signataires de la convention climat, il est regrettable que seulement 2 ateliers aient été proposés, alors même qu’une demande manifeste avait été partagée d’autres négociatrices francophones et anglophones n’ayant pu en bénéficier, de réitérer l’exercice.
Ce type d’initiative de renforcement de capacités devrait faire l’objet d’un travail de capitalisation de la part de la France, détaillant les objectifs visés, les résultats obtenus, les moyens déployés et le dispositif de suivi, afin que cette expérience puisse ensuite être partagée, diffusée et enrichie par d’autres pays étant partie à la convention climat. Ainsi, la France pourrait encourager ou s’associer avec d’autres pays, comme elle l’a fait avec le Canada, pour organiser des ateliers à destination de négociatrices pratiquant d’autres langues officielles des Nations unies (notamment l’anglais, l’espagnol ou l’arabe).