Enquête internationale sur la professionnalisation du secteur de l’humanitaire
En mars 2012, ELRHA (Enhancing Learning & Research for Humanitarian Assistance) a publié un rapport sur la professionnalisation du secteur humanitaire qui a mis en avant des points méritant l’attention de tous.
Précédemment, en 2010, ELRHA avait conduit la première enquête sur la professionnalisation du secteur qui avait décrit des positionnements inégaux ainsi que des approches divisées et non coordonnées en termes de renforcement des individus et des équipes. Ces résultats furent confirmés en 2011 par le département du gouvernement britannique en charge du développement international (DFID) à travers son évaluation de la réponse humanitaire d’urgence: cette évaluation a montré que l’inégale qualité des ressources humaines est un facteur limite dans les actions humanitaires et qu’avant tout, le niveau de professionnalisation du secteur humanitaire doit être amélioré via un meilleur investissement dans le renforcement des compétence et dans la formation.
Le nouveau rapport de mars 2012, écrit par Catherine Russ, conseillère en matière de professionnalisation à ELRHA, présente les résultats d’une seconde enquête sur les acteurs humanitaires, rassemblant l’expérience de plus de 900 personnes de par le monde. L’étude montre que, malgré des progrès considérables réalisés ces dernières années dans la formation et l’évolution professionnelle des équipes, le manque de standards minimaux, la pénurie de qualifications adaptées et le fait que seulement quelques rares programmes de formation existent en dehors des pays occidentaux, font que le secteur de l’humanitaire présente encore des disparités conséquentes dans son offre globale de renforcement. Catherine Russ déclare en outre : « nous avons maintenant une meilleure compréhension des manques existant dans la professionnalisation du personnel humanitaire. Cela nous donne une vision claire des étapes qui doivent être franchies pour préparer les acteurs aux besoins de demain ».
ELRHA cherche aujourd’hui à utiliser ce nouveau rapport comme une plateforme pour encourager le secteur humanitaire à accélérer les actions pouvant satisfaire les besoins de professionnalisation des acteurs de l’humanitaire quel que soit leur lieu de résidence ou de travail.