D’une durée de trois ans (2023-2026), le projet « INTERC’Eau » est un projet de développement du secteur de l’eau à l’échelle de deux départements camerounais. Les actions menées sur le terrain sont mises en oeuvre par Gescod, le Sycomi et le Syncolek. Elles visent surtout à permettre aux deux syndicats camerounais de retrouver leurs capacités d’actions et d’accroitre leur niveau de performance afin d’améliorer les conditions de vie des populations locales grâce à un accès durable à l’eau.

Les résultats visés sont :

1.       Le renforcement des capacités des élus à organiser durablement le service public de l’eau.

2.       La participation active des usagers à la gestion et au fonctionnement du service public local de l’eau.

3.       L’amélioration de l’accès à l’eau de manière durable pour les 475 000 habitants ruraux des deux départements.

4.       Une diffusion du modèle intercommunal à l’échelle nationale grâce à des outils adaptés.

1.      Dans le cadre du projet, il est prévu de faire un état des lieux technique et social de chaque infrastructure d’eau potable dans chaque département. Pour ce faire, des inventaires ont été réalisés fin 2023 dans les deux départements en utilisant l’application MWater pour mener les enquêtes. L’interprétation des résultats a permis de qualifier l’état techniques des 1779 points d’eau (933 dans le Mbam et Inoubou et 846 dans la Lékié) et des 58 mini adductions d’eau potable (26 dans le Mbam et Inoubou et 32 dans la Lékié) et d’avoir toute une série d’information sur la gestion de ces points d’eau. Cette base de données a été exploitée pour réaliser un rapport de diagnostic mais son exploitation mérite d’être approfondie avec :

a.      La production de tableaux de bord directement dans l’application Mwater permettant d’avoir une visualisation rapide de l’état des services d’eau potable dans les deux départements suite aux inventaires initiaux réalisés

b.      Exploiter l’application au-delà de l’enquête initiale comme un outil de monitoring des services. En définissant la méthodologie adaptée, les agents des deux syndicats de l’eau pourront ainsi renseigner de manière dynamique les interventions sur les points d’eau, remonter les informations sur l’état technique des points d’eau et la gestion des ouvrages en identifiant les indicateurs de suivi adaptés (ex : taux de panne, taux d’impayés…). Une fois la méthodologie stabilisée, un travail de formation des agents des syndicats sera à prévoir

c.       Les outils ainsi mis en place seront un support pour la définition d’un système de suivi-évaluation de la performance des services d’eau potable. En appui aux équipes locales du projet, le stagiaire participera aux concertations avec les acteurs pour définir les modalités de restitution de mesure de la performance des services.

A priori cette mission s’écoulera sur une période de 6 à 8 semaines.

2.      En parallèle du monitoring des services d’eau potable, certains ouvrages existants nécessitent des réhabilitations parfois importantes. Il est attendu que sur un réseau d’eau potable (réseau de maximum 2000 usagers) des études avant travaux soit réalisées comprenant :

a.      Un avant-projet détaillé technique (APD) comprenant :

o   Une caractérisation de l’état actuel du réseau

o   Une identification des ressources disponibles pour l’alimentation en eau des usagers (quantité et qualité)

o   Les relevés topographiques permettant la production des profils en long

o   Un dimensionnement du réseau à réhabiliter / mettre en place (en utilisant si besoin le logiciel Porteau)

o   Un bordereau quantitatif et estimatif des prix

o   Tous les plans des ouvrages à réhabiliter / construire (sous Autocad ou équivalent)

b.      La production d’une étude socio-économique permettant de mieux connaitre les usagers (en quantité), d’avoir une vision sur leur pratiques et besoins en eau ainsi que leur volonté et capacité à payer pour accéder à un service de qualité.

c.       La production d’une étude financière comprenant un plan d’affaires permettant d’équilibrer la gestion du service

A priori, le travail sur ce second point durera entre 14 et 16 semaines.

Pour tous ces éléments, l’étudiant français sera en binôme avec un étudiant Camerounais et bénéficiera d’un appui méthodologique et des outils existants au niveau de Gescod.

Les livrables :

–         L’interface sous Mwater du monitoring des services

–         La note méthodologique pour le fonctionnement et le suivi dans le temps de la mesure de la performance des services

–         L’Avant-Projet Détaillé (APD) (technique, socio-économique et financier) du mini réseau qui serait à réhabiliter