Consultance pour la formalisation d’un réseau africain d’organisations de la société civile de lutte contre le VIH/Sida en Afrique de l’Ouest et du Centre expertes (en structuration associative)

« Soutien et renforcement de capacités des associations africaines de lutte contre le sida : pour une société civile plus influente » – 2023-2025 

  1. Le contexte du Programme

La région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre concentre près de deux-tiers des personnes vivant avec le VIH dans le monde, un taux de morbidité élevé et accuse un retard important en matière de lutte contre le VIH/sida. Bien qu’un plan de rattrapage ait été adopté en 2018 par plusieurs États de la sous- région, dans l’objectif d’atteindre les 90-90-90, en 2021, 33% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ne connaissaient pas leur statut sérologique (4,7 millions de personnes), 27% des PVVIH n’avaient pas accès aux traitements ARV et seul 59% des personnes sous traitement avaient une charge virale indétectable (source ONUSIDA).

Par ailleurs, la crise sanitaire mondiale liée au COVID-19 a ralenti encore l’atteinte des objectifs. La réponse sanitaire s’est en effet largement concentrée sur la riposte au SARS-COV-2 et les mesures sanitaires mises en place par les gouvernements ont entravé l’accès à la prévention et aux soins de nombreux bénéficiaires.

 

Un écart grandissant entre les besoins et les moyens 

Les files actives et les demandes des usagers n’ont cessé de croître depuis l’arrivée des ARV et l’intensification des dépistages or les systèmes publics de santé des pays concernés par le Programme sont fragiles. La société civile africaine, dont les associations du Programme, est submergée par les besoins en accompagnement des bénéficiaires. Dans le même temps, les ressources disponibles se raréfient, notamment au sein des pays où le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme se retire progressivement. Une partie des fonds initialement dédiés à la lutte contre le VIH a par ailleurs été en partie réorientée vers la riposte contre la COVID-19, réduisant d’autant les moyens à destination des acteurs de la lutte et des bénéficiaires. Cet écart croissant entre ressources disponibles et ressources nécessaires place les équipes dans une situation de stress et d’urgence permanente. Les associations ne parviennent pas à prendre le temps d’étudier et de revoir leurs stratégies d’intervention, leurs priorités de développement et leurs pratiques pour répondre aux nouveaux défis, amenant à des solutions parfois peu pérennes.

 

Des bailleurs plus spécialisés et directifs 

Les ressources des États concernés étant insuffisamment disponibles, les associations se sont tournées vers les bailleurs internationaux, qui tendent à recentrer leur soutien vers des interventions à destination des populations clés, souvent absentes des réponses nationales. Cette évolution se confronte toutefois à de dures réalités sur le terrain. En effet, dans ce contexte, les associations doivent redoubler d’efforts pour maintenir ou obtenir des financements – adoption de procédures de gestion et de suivi des bailleurs, évolution de leurs orientations stratégiques et priorités – sans pour autant dénaturer leur mission sociale. Les OSC sont en parallèle amenées à développer des initiatives afin de mobiliser des fonds propres et sécuriser ainsi leur fonctionnement.

 

La nécessité de s’adapter et d’intégrer les nouvelles générations 

Un très grand nombre d’associations est né de l’engagement de personnes infectées ou affectées par le sida. Leur colère, leur courage et leur dévouement ont alimenté le militantisme de toute une génération et ont contribué à des avancées spectaculaires en matière d’accès à l’information, aux soins et aux traitements en Afrique. Ces leaders historiques occupent souvent une place prépondérante dans le fonctionnement et le développement des associations qu’iels ont créé. Les structures associatives doivent aujourd’hui intégrer de jeunes professionnels et militants, mettre en place des activités innovantes (prévention auprès des jeunes, etc.) et faire évoluer leurs stratégies afin de répondre aux nouveaux défis de la lutte contre le VIH.

 

Une expertise et un savoir-faire sous-valorisés 

Actrices majeures de la lutte contre le VIH/ sida depuis le début de l’épidémie, les associations – et notamment les associations communautaires – ont une connaissance fine des problématiques que rencontrent leurs publics et des freins à l’atteinte des 90-90- 90. Le rôle majeur assuré par la société civile permet par ailleurs d’apporter une réponse adéquate aux besoins spécifiques des personnes vivant avec le VIH/sida, y compris en cas d’autres pandémies (tuberculose, COVID19). Les associations communautaires sont effectivement des maillons indispensables des systèmes de santé puisqu’elles couplent proximité, connaissance des besoins, non-discrimination et expertise en matière de prise en charge médicale et psychosociale. Cette expertise communautaire, reste, aujourd’hui encore, sous- valorisée et sous-exploitée au niveau des associations mais également au niveau national et international.

 

De ce constat est né le programme Autonomisation 

En réponse à ces différents constats, Solidarité Sida a mis en place le programme « Autonomisation », avec le soutien de la Mairie de Paris et de l’Agence Française de Développement. Depuis 2014, le programme vise ainsi à renforcer les capacités des associations, notamment dans leur structuration et leur développement, la mobilisation de ressources et la reconnaissance de leurs actions et expertise en matière de lutte contre le VIH et de santé communautaire.

Ces capacités doivent, une fois acquises, permettre aux structures de répondre de façon plus opérationnelle et plus efficace aux besoins des personnes vivant avec le VIH mais également de prendre part aux réflexions stratégiques et aux orientations politiques en matière de prévention, de santé sexuelle, de lutte contre le VIH et de défense des droits humains. Les associations, outillées dans le cadre du Programme, sont plus à même de s’adapter aux évolutions de leur contexte, prioriser et développer leurs actions en complémentarité avec les autres acteurs et faire face aux défis émergents, y compris l’atteinte des 90-90-90.

Le Programme a évolué et s’est renforcé au fil des ans, en concertation et collaboration avec les 13 associations partenaires.

Fort de ses dix ans d’expériences et de collaboration avec les partenaires, Solidarité Sida souhaite poursuivre et approfondir le Programme afin de renforcer sa démarche et en faire bénéficier d’autres OSC.

II.            Les acteurs du Programme

 

Le présent projet est porté par un consortium : Solidarité Sida et le Fonds Solidarité Sida Afrique (FSSA).

Créée en 1992, Solidarité Sida est une association française dont la mission s’articule autour de trois principaux axes : l’aide aux personnes vivant avec le VIH et l’appui aux associations qui les accompagne en France et à l’international, la prévention auprès des jeunes en France, et la mobilisation des jeunes, de l’opinion publique et des pouvoirs politiques sur les enjeux de l’accès universel aux droits et aux soins.

En 202​3​, Solidarité Sida compte 38 salarié·e·s et plus de 1 700 membres, son Conseil d’Administration comprend 21 membres. Reconnue d’utilité publique, l’association place les jeunes au cœur de ses actions. Depuis 30 ans, Solidarité Sida organise et porte des initiatives et événements de sensibilisation, d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité, et de mobilisation citoyenne, en se renouvelant de manière continue grâce à des outils innovants et reconnus, notamment le festival Solidays – adapté en 2021 compte tenu de la pandémie COVID-19 par exemple (édition Merci Soignants).

Face aux défis de la lutte contre le sida en Afrique, Solidarité Sida a créé, en 2006, le Fonds Solidarité Sida Afrique (FSSA). Association loi 1901 administrée par un bureau de trois personnes physiques et une personne morale (Solidarité Sida), le FSSA a pour objectif d’accompagner les OSC d’Afrique francophone dans leur mission sociale à travers un appui technique et financier, du renforcement de leurs capacités, mais également en favorisant le partage d’expériences entre OSC au niveau régional et entre OSC françaises et internationales.

Les associations africaines impliquées 

  1. Association Centre Solidarité Action Sociale – CSAS (Bouaké, République de Côte d’Ivoire)
  2. Association Espoir Vie Togo – EVT (Lomé, Aného, Togo)
  3. Association Dounia Solidarité + – ADS+ (Ouagadougou, Burkina-Faso)
  4. Association SOS SIDA-Kivu (Bukavu, République Démocratique du Congo)
  5. Association Le JADE-Pour la Vie ! (Lomé, Togo)
  6. Association Serment Universel – ASU (Brazzaville, Dolisie, République du Congo)
  7. Association Bokk Yakaar (Fatick, Sénégal)
  8. Association des Femmes Actives et Solidaires – AFASO (Yaoundé, Cameroun)
  9. Association Mieux Vivre avec le Sida – MVS (Niamey, Niger)
  10. Association Action Santé pour Tous – AST (Lomé, Baguida,Togo)
  11. Association Renaissance Santé Bouaké – RSB (Yamoussoukro, République de Côte d’Ivoire)
  12. Association SWAA-Littoral (Douala, Cameroun)
  13. Association des Gestionnaires pour le Développement – AGD (Nouakchott, Mauritanie)
  14. Association la Maison des Enfants et des Jeunes – MEJ (Dschang, Cameroun)
  15. Association Avenir Positif (Pointe-Noire, République du Congo) qui intègrera le Programme en fin 2024

III.           La philosophie du Programme

 

Pour permettre leur essor, le Programme accompagne globalement les associations, du renforcement de leur structuration jusqu’au développement de leur plaidoyer. Conçu selon le principe de co-construction, ce programme prévoit un accompagnement et un renforcement global de la structuration des OSC visant à renforcer 7 savoirs structurants : Fédérer en interne, se gouverner, prévoir et anticiper, fédérer son environnement, optimiser ses ressources, partager et convaincre. 

 Les actions menées dans le cadre du Programme sont guidées par 5 principes directeurs : 

  • Une méthodologie basée sur l’auto-critique constructive
  • La co-construction de renforcements sur mesure
  • L’engagement pour un changement via un contrat d’objectifs
  • La responsabilité partagée
  • Le transfert de compétences

Dans le cadre du Programme Autonomisation, les associations sont accompagnées sur trois (3) ans sur leur structuration associative. Les sujets abordés vont de la gouvernance, à la gestion des ressources humaines en passant par les aspects administratifs et financiers.  

Au bout de ces trois années, les associations acquièrent le statut de Partenaire Associé et commencent à travailler sur d’autres sujets liés à leur visibilité comme la communication et le plaidoyer. Ces associations deviennent aussi des coachs pour les nouvelles entrantes et leur partagent leurs expériences.  

Ainsi, toute nouvelle association entrante dans le Programme est accompagnée par un binôme composé d’un Partenaire Associé et de Solidarité Sida. Ce binôme assiste donc aux points de suivi, aux missions et peut aussi organiser, si besoin, des stages où l’association en accompagnement se déplace dans les locaux d’un Partenaire Associé pour être renforcée sur une thématique prédéfinie. 

IV.           Groupes cibles et bénéficiaires de l’action

 

Les parties prenantes mobilisées dans le cadre de cette consultance sont les équipes des 14 (bientôt 15) OSC qui bénéficient directement du renforcement de capacités et des transferts de compétences. Parmi elles, 09 associations sont devenues Partenaires Associés au cours du Programme.

V.            Justification de la consultance

 

La présente consultation porte sur la formalisation d’un réseau d’OSC de lutte contre le VIH/sida expertes en prévention, dépistage, et prise en charge des patient·e·s et en renforcement de capacités.

Après l’accompagnement par le Programme Autonomisation, les associations acquièrent le statut de Partenaire Associé, deviennent des coachs et mettent à profit leurs expériences et compétences au service des nouvelles entrantes.

Plusieurs Partenaires Associés ont mis sur pied l’Initiative de Mobilisation des Ressources en Afrique (IMRA). Elle se compose de : Espoir Vie-Togo et Le JADE- Pour la Vie ! du Togo, Centre Solidarité Action Sociale (CSAS) de la Côte d’Ivoire, Association Dounia Solidarité + (ADS+) du Burkina Faso, Association Serment Universel (ASU) du Congo Brazzaville et de Bokk Yaakar du Sénégal.

Dans le cadre de ce regroupement, le premier évènement qui a été mis sur pied est la Journée de Mobilisation et de Plaidoyer (JoMP) qui a pour but de mobiliser les pouvoirs publics, les jeunes, les plateformes inter-associatives autour des enjeux de santé sexuelle et reproductive et dans la riposte contre le VIH-Sida et les IST en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Fortes de leurs expériences en matière de renforcement de capacités et de mobilisation, les OSC souhaitent aller plus loin et se constituer en réseau.

Cette consultance souhaite donc se baser sur ces acquis et cette volonté commune des OSC d’aller plus loin dans la dynamique de mise en réseau.

Il est prévu que la consultance travaille sur les objectifs de ce réseau, son objet social, ses activités, son modèle économique ainsi que ses modalités statutaires et de fonctionnement.

 

LA MISSION

VI.          Objectifs de l’évaluation et résultats attendus

Objectifs

L’objectif de cette consultance est d’accompagner la création et la formalisation d’un réseau d’OSC de lutte contre le VIH/Sida en Afrique de l’Ouest et du Centre en vue de développer et proposer des compétences en matière de structuration associative et d’appui technique à la société civile, et/ou des expertises programmatiques et de mobilisation / plaidoyer.

Résultats attendus

 

1.     Analyse de l’existant

  • Cartographie des réseaux existants
  • Identification au sein de ces réseaux des modalités de gouvernance et de fonctionnement, bonnes pratiques, outils et processus
  • Proposition de recommandations basées sur l’analyse des réseaux existants

2.     Réflexions sur le Réseau

·       Organisation et animation de moments d’échanges avec les OSC partenaires sur l’objet social, les activités, le mode de fonctionnement et le modèle de gouvernance du réseau

·       Co-définition des modalités du réseau des partenaires du programme

3.     Appui à la mise en place d’un projet pilote

  • Proposition d’un projet pilote pour tester les modalités du réseau, en concertation avec les OSC partenaires
  • Identification d’indicateurs permettant de mesurer les effets du pilote
  • Proposition d’un outil de suivi et d’évaluation du pilote
  • Création d’outils de gestion de projet (chronogramme et plan d’action dédiés au pilote)
  • Collecte des retours d’expérience des OSC, et proposition d’améliorations continues dans la mise en œuvre du projet pilote

Méthodologie

Cadrage : Ce temps de travail consistera, entre le.la consultant.e et les équipes de Solidarité Sida et des associations soutenues, à préciser les enjeux et les objectifs de la mission et, le cas échéant, à ajuster la méthodologie proposée. Cette étape permettra de cadrer le déroulement de la mission, à partir des termes de référence et de l’offre retenue. Cette étape interviendra également en support / complément éventuel pour appuyer le processus.

Cette étape permettra au.à la consultant.e d’élaborer une note de cadrage précisant les objectifs, la méthodologie et le calendrier affiné de la mission.

Livrables attendus : 

  • Une note de cadrage
  • Un rapport intermédiaire comprenant :
  • Les résultats des études comparatives des réseaux existants
  • Les propositions de recommandations basées sur l’analyse des réseaux existants
  • Les conclusions des temps de concertation et de co-construction des OSC partenaires concernant l’objet social, les modalités de gouvernance et de fonctionnement du réseau
  • Une note proposant les modalités d’un projet pilote de réseau
  • Préparation méthodologique et co-animation d’un atelier collectif sur le Réseau

 

Un document final comprenant les recommandations finales issues de la consultance

VII.        Chronogramme prévisionnel de la mission

 

Durée de la mission : 11 mois, de décembre 2024 à novembre 2025

Tâches Mois
Réunion de cadrage Décembre 2024
Analyse de l’existant (Recensement des pratiques, velléités, outils et processus au sein des structures, benchmark des réseaux existants)

 

Décembre 2024 à février 2025
Réflexions sur le Réseau (échanges autour de l’objet social, les activités, le mode de fonctionnement et le modèle de gouvernance)

 

Février 2025 à avril 2025
Projet pilote du Réseau

 

Avril à novembre 2025
Atelier collectif en présentiel

 

 

Juillet 2025
Rédaction du document final : recommandations, outils de suivi

 

Octobre / Novembre 2025

La consultance commencera en décembre 2024 et se terminera au plus tard le 25 novembre 2025 (calendrier à proposer par le.la consultant.e dans son offre, en respectant ces dates, en précisant ses indisponibilités sur la période).

Le rapport final provisoire devra être remis à Solidarité Sida au plus tard le 30 novembre 2025. Après cette phase, des échanges auront lieu, par mails, et le.la consultant.e animera une réunion de restitution du rapport provisoire dans les locaux de Solidarité Sida, à Paris (date à définir).

La version finale du rapport sera adoptée au plus tard le 06 décembre 2025. Le document ne pourra être réputé final qu’après validation par Solidarité Sida.

Il pourra également être demandé une restitution du projet à destination des partenaires financiers et notamment de l’Agence Française de Développement ; le cas échéant le.la consultant.e devra se rendre disponible pour animer cette restitution.

Le/La consultant.e soumettra une proposition dans laquelle il.elle décrira sa démarche méthodologique. De manière générique, la méthode devra tenir compte des points de vue de tous les acteur-rices du Programme et intégrer :

Une phase de préparation de la consultance qui portera sur :

  • Une analyse documentaire à partir de l’examen du projet déposé auprès de l’AFD ainsi que les documents de capitalisation publiés dans le cadre du Programme. Le/la consultant.e pourra également consulter les rapports de mission de suivi de Solidarité Sida, le rapport intermédiaire transmis à l’Agence Française de Développement, les outils de pilotage et de suivi du Programme ainsi que les rapports annuels et/ou d’activité et/ou de projets de Solidarité Sida et de ses partenaires.
  • Une réunion de cadrage méthodologique de la consultance ainsi que des échanges entre Solidarité Sida et le/la consultant.e auront lieu afin de garantir la compréhension et le respect des termes de référence.

Une phase de restitution de la consultance qui devra s’effectuer en deux temps :

  • A la fin de l’état des lieux et du recueil des besoins des structures, un entretien de restitution des premières analyses, auprès des associations (directeur.rices ou leur représentant-es, les bénéficiaires, les points focaux des associations et un.e membre du conseil d’administration).
  • Après remise du rapport provisoire, une réunion de bilan et de restitution sera organisée dans les locaux de Solidarité Sida à Paris (durée estimée à 2/3 heures) avec la participation des structures soutenues en visio.

Une phase d’échanges jusqu’à validation du rapport final.

Le rapport final sera présenté en respectant les exigences de l’Agence Française de Développement.

A minima, il devra comporter les chapitres suivants :

  • Résumé exécutif
  • Table des matières, tableaux et acronymes
  • Introduction
  • Méthodologie, questions traitées
  • Annexes

`

Le rapport final sera rédigé en français.

  • Profil et compétences requises

La consultance sera conduite par un-e consultant-e ou une équipe de consultant-es externes ayant les compétences et qualifications suivantes :

  • Maîtriser les enjeux autour de la mise en réseau des acteurs de la société civile
  • Avoir une connaissance poussée des réseaux fédérant des organisations de la société civile en Afrique.
  • La connaissance de réseaux d’acteur·rice·s de plaidoyer et/ou dans le domaine de la santé notamment la santé sexuelle et reproductive et la santé communautaire sera appréciée.
  • De préférence, avoir une bonne connaissance du milieu des organisations associatives de solidarité internationale
  • Avoir une expérience (personnelle et/ou professionnelle) significative dans les pays d’intervention du Programme Autonomisation
  • Avoir une expérience préalable dans l’accompagnement des organisations de la société civile
  • Avoir un bon niveau rédactionnel et de bonnes capacités de synthèse

IX.    Budget

L’offre budgétaire proposée par le.la consultant.e ne devra pas excéder 21 000 euros. Elle doit inclure les honoraires, les frais de communication, le matériel nécessaire à la prise de note, à l’élaboration, à la production et diffusion du rapport final et tous frais inhérents à la conduite de la consultance. Elle sera réputée toutes taxes comprises.

X.        Modalités de candidature

  Date
Date limite de demande d’informations complémentaires Jusqu’au 22 novembre 2024
Date limite de soumission des offres 25 novembre à 23h59

(heure de Paris)

Notification de l’attribution 06 décembre 2024
Date indicative de début de la prestation – réunion de démarrage Entre le 11 et le 13 décembre 2024

Les offres des consultant-es intéressé-es par la présente évaluation comporteront :

  1. Offre technique
  • Une proposition technique comprenant 3 parties :
    • Compréhension des termes de référence: contexte du Programme ; objectifs de la consultance et questionnements / commentaires éventuels
    • Méthodologie de travail et résultats attendus :
      • La méthodologie proposée pour atteindre les objectifs de la consultance de façon documentée et argumentée (parties prenantes, format…) ;
      • Un calendrier indicatif détaillé (cf. VII);
      • Les résultats attendus ;
      • Les limites de la consultance ;
      • Toute autre information permettant une bonne compréhension de la méthode utilisée ;
    • Composition de l’équipe : CV détaillé du ou des consultant.e.s proposé.e.s ;

2. Offre financière

Une offre financière conforme et cohérente avec l’offre technique devra être présentée par le·la consultant·e. Cette offre financière devra comporter un budget détaillé indiquant :

  • Le montant de la rémunération (honoraires journaliers x nombre de jours) ;
  • Les frais annexes éventuels.

La grille d’évaluation des offres est annexée

XI.      Modalités de sélection

 

Soumission de la candidature

Les candidat·es sont invité·es à déposer leur offre par email exclusivement à :

Rindra RAVELOARISOA, Adjointe à la Direction des Programmes (rraveloarisoa@solidarite-sida.org) et Yann ELIMBI, Responsable des Programmes Afrique (yelimbi@solidarite-sida.org) au plus tard le 25 novembre 2024 à 23h59 (heure France), en indiquant en objet du mail « AUTONOMISATION – Réseau – NOM Prénom »

 

Les offres reçues après cette date ne seront plus considérées.

Les candidat·es peuvent demander de plus amples informations à Yann ELIMBI, Responsable des Programmes Afrique (yelimbi@solidarite-sida.org) jusqu’au 22 novembre 2024 inclus. Au-delà de cette date, l’association ne sera pas tenue de répondre aux questions posées.

 

Étapes de sélection

Une commission sera chargée de l’évaluation des dossiers de candidatures reçus.  

Après analyse des offres, la commission pourra demander des précisions aux soumissionnaires quant à leur offre. 

Une fois les éventuelles précisions données, la commission procèdera à la sélection du ou des soumissionnaires selon les critères d’attribution définis. 

Annexe 1 : Grille d’analyse des offres de consultance – évaluation externe – programme Autonomisation

 

CRITERES Pondération (de 1 à 3) Échelle de notation
 

Prix en TTC

 

 

 

5

Formation, qualification et/ou expériences significatives en adéquation avec la constitution de réseaux ou plateformes associatives  

 

 

5

Connaissances/expériences en matière de structuration associative, renforcement de capacités, mobilisation communautaire, plaidoyer et capitalisation  

 

 

5

Expériences dans le domaine du projet : lutte contre le VIH/sida et santé communautaire  

 

 

5

 

Connaissance / expérience dans les pays de mise en œuvre des activités

 

 

 

5

Expérience préalable avec ou connaissance d’un ou de plusieurs partenaires du Programme Autonomisation  

 

 

5

Compréhension des TDR : la proposition fait-elle état d’une bonne compréhension des enjeux de l’activité ?  

 

 

5

Approfondissement de l’objet de l’activité : l’offre apporte-t-elle une plus-value par rapport aux TDR ?  

 

 

5

Pertinence de la méthode d’intervention : la méthodologie proposée est-elle complète, claire et structurée ?  

 

 

5

 

Efficacité et cohérence de l’organisation proposée (calendrier / moyens)

 

 

 

5

 

Capacité rédactionnelle

Forme : présentation de l’offre, présence de fautes conséquentes ; Fond : enchainement du raisonnement, cohérence, clarté et pertinence par rapport à la consultance.

 

 

 

5

TOTAL (note pondérée)   100

Critères de d’attribution

La consultance sera attribuée à l’offre jugée techniquement la plus pertinente, c’est-à-dire techniquement la meilleure (qualité de la proposition méthodologique, qualité des outils proposés, expériences du/des prestataires) et financièrement réaliste (coûts unitaires en accord avec les coûts du marché et coût total inférieur au budget disponible).

Une attention particulière sera apportée à l’expérience, références à l’appui, du·de la candidat·e ou de l’organisme pour des missions similaires.

Avant attribution finale, les prestataires présentant les offres jugées les plus pertinentes pourront être amené·e·s à échanger avec les membres de la commission afin d’affiner leur proposition technique et financière.

Confidentialité

L’expert·e retenu·e pour la présente mission est tenu de respecter une stricte confidentialité vis-à-vis des tiers, pour toute information relative à la mission ou collectée à son occasion. Tout manquement à cette clause entraîne l’interruption immédiate de la mission. Cette confidentialité reste de règle et sans limitation après la fin de la mission.

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