G7 – Pour un engagement des grandes puissances en faveur d’une diplomatie féministe
Paris, le mercredi 6 mars 2019 – Depuis janvier 2019, la France assure la présidence du G7 avec en point d’orgue, le sommet des chef·fe·s d’Etat qui se tiendra fin août à Biarritz. Coordination SUD est responsable de l’organisation du C7, autrement dit de la contribution et du sommet de la société civile au G7. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Coordination SUD invite Emmanuel Macron à approfondir l’ambition politique du précédent G7 et à tout faire pour mettre en œuvre une véritable diplomatie féministe.
Le G7 regroupe les 7 plus grandes puissances de la planète qui détiennent à elles seules près des deux tiers de la richesse mondiale. Elles ont, de ce fait, une réelle responsabilité dans les injustices économiques, sociales et climatiques croissantes que connaissent nos sociétés contemporaines. Pays fondateur des sommets du G7 dans les années 70, la France a donc, pour Coordination SUD, une responsabilité historique et particulière pour engager un combat global et effectif contre les inégalités et les injustices.
C’est pourquoi Philippe Jahshan, président de Coordination SUD, se félicite que « le sommet du G7 ait cette année pour thème la lutte contre toutes les inégalités, en particulier celles liées au genre. Encore faut-il qu’il se solde par des propositions concrètes associées à des engagements financiers en hausse. Le Canada a mis la barre haute. Les Etats auront des comptes à rendre, la France en particulier ».
La pérennisation et le renforcement du Conseil consultatif pour l’égalité, engagé sous la présidence canadienne du G7, vont dans le bon sens. Composé d’une trentaine de personnalités issues des cinq continents, le Conseil s’est réuni le 19 février dernier. Il vise à identifier les lois les plus favorables aux femmes au sein de la communauté internationale et à présenter le bouquet législatif identifié aux membres du G7. Les ONG françaises investies sur le G7 veilleront à travailler en coordination avec les membres du Conseil pour s’assurer que les lois choisies soient les plus progressistes possibles. Le gouvernement a en outre annoncé la création d’un fonds de 120 millions d’euros pour financer des ONG et des projets internationaux en faveur des femmes et des filles. Tout en saluant cette initiative, la société civile attend des garanties sur la réalité de cet engagement, sa portée et sa mise en œuvre effective.
Pour Aurélie Gal-Régniez, directrice exécutive d’Equipop, organisation cheffe de file de la commission Genre et développement de Coordination SUD et co-organisatrice du W7 regroupant activistes et organisations féministes, « les Etats membres du G7 sont tenus de respecter le principe de cohérence des politiques et de s’assurer que l’ensemble de leurs politiques nationales et extérieures participent à l’égalité femmes-hommes, qui est affichée comme une priorité majeure du sommet. Par ailleurs, il est indispensable d’appliquer l’approche genre, éminemment transversale, à l’ensemble des sujets traités par le G7 (climat, éducation, alimentation, santé, paix et sécurité, etc.). La société civile fera un plaidoyer constant dans ce sens ».
Coordination SUD milite pour que les citoyennes et les citoyens participent aux négociations et que leurs paroles, notamment celles des organisations féministes, soient entendues. C’est pourquoi des recommandations très opérationnelles ont été formulées tant par les organisations impliquées dans le C7 animé par Coordination SUD que par celles composant le W7.
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