Consultance pour la révision et l’opérationnalisation de la stratégie de conservation marine transfrontalière et pour le renouvellement et la validation de l’accord sur les aires marines protégées transfrontalières. (Gabon et ROC)

Contexte

 Les écosystèmes côtiers et marins du sud du golfe de Guinée sont encore relativement préservés, néanmoins leurs ressources sont soumises à une pression croissante. À ce jour, cette région a reçu relativement peu d’attention internationale en matière de conservation marine, alors qu’elle reste une zone d’importance mondiale pour la biodiversité marine.

Inspiré du travail réalisé au Gabon, à travers l’initiative appelée ‘Gabon Bleu’, le Congo a créé 3 nouvelles aires marines protégées en 2024. Ainsi, les efforts de conservation des océans gagnent du terrain, mais les impacts négatifs de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) au Congo et au Gabon se poursuivent, en raison d’une surveillance, d’une gestion ou d’une réglementation limitée de ses pêcheries et de sa flotte industrielle en particulier. L’initiative « Congo Marin » et plus récemment L’action de l’Etat en mer, ont créé l’opportunité de s’attaquer à ce problème avec des impacts positifs à la fois pour les eaux territoriales de la ROC et celles des pays voisins.

Depuis des décennies, WCS travaille sur la conservation marine dans ces deux pays, avec un accent particulier sur les espèces marines sensibles telles que les tortues marines, les mammifères marins et les requins. Et cela en particulier autour des deux aires marines protégées de la sous-région, comme le Parc National de Mayumba (Gabon) et le Parc National de Conkouati-Douli (Congo). Ces efforts de conservation se sont concentrés sur la surveillance marine et la recherche scientifique, suivis par des efforts intensifs de sensibilisation afin d’assurer la durabilité de nos activités et de nos résultats.

Justification

La frontière entre le Gabon et le Congo, en particulier la frontière maritime, a toujours fait l’objet de discussions (https://www.interieur.gouv.ga/9-actualites/370-points-litigieux-aux-frontieres-gabon-congo/). En 2010, un accord de coopération a été signé entre le Gabon et le Congo pour détailler l’établissement d’un complexe transfrontalier, englobant le parc national de Conkouati-Douli et Mayumba.

Le complexe constitue la partie marine du parc national de Conkouati-Douli (CDNP), en République démocratique du Congo, créé en 1999, et du parc national voisin de Mayumba, au Gabon, créé en 2002, de plus en 2017, le Gabon crée la reserve Aquatique du Grand Sud, le long de la frontière maritime avec le Congo. En 2024, c’est le Congo qui, a son tour, crée l’extension du parc marin de Conkouati-Douli, qui fait face en partie à réserve aquatique du Grand Sud.  Les deux complexes d’aires protégées contiennent une composante terrestre et côtière.

Ce paysage transfrontalier intègre des corridors migratoires et des sites de nidification d’importance mondiale pour les tortues marines (notamment la tortue luth Dermochelys coriacea et la tortue olivâtre  Lepidochelys olivacea), des zones d’alimentation et des nurseries pour les grands cétacés (baleine à bosse de l’Atlantique, Megaptera novaeangliae), de grands poissons pélagiques (requins, voiliers et marlins, poissons-lunes) ainsi qu’une riche biodiversité côtière comprenant des poissons estuariens, des lamantins, des oiseaux marins et de grands mammifères (hippopotames, éléphants, etc.).

Dans les deux cas, ces deux zones permettent une forte connectivité entre les riches lagunes et les systèmes estuariens de mangroves, influencés eux même par les écosystèmes terrestres comme les forêts pluviales de grande valeur du bassin du Congo, et la côte atlantique d’Afrique centrale.

Cependant, cet accord transfrontalier ne fonctionne pas, ce qui accroît les menaces et la pression sur les ressources marines et la faune des deux pays. Il est donc nécessaire de se réengager, de renouveler cet accord et de trouver les moyens de le rendre opérationnel et effectif.

Objectifs et activités

Les trois principaux objectifs de cette consultance sont les suivants :

  • Sur la base de l’expérience de l’accord précédent et de la situation politique actuelle dans les deux pays, développer un engagement des parties prenantes pour la révision et l’opérationnalisation de la stratégie de conservation marine transfrontalière (Gabon et ROC).
  • Préparer un draft de protocole d’accord, en se basant sur les meilleures pratiques en matière d’accord transfontalier
  •  Préparer et coordonner la consultation et les ateliers techniques pour les parties prenantes afin de renouveler et valider l’accord sur les aires marines protégées transfrontalières.

 Méthodologie

Le consultant effectuera une analyse de l’accord transfrontalier précédent, en tirera des leçons et recherchera les meilleures pratiques en termes d’accords transfrontaliers pour la gestion durable des ressources naturelles.

Dans un deuxième temps, le consultant développera une stratégie d’engagement des parties prenantes et organisera une série de réunions techniques et d’ateliers afin de renouveler l’accord transfrontalier. Un plan d’action et un budget pour rendre cet accord opérationnel seront également élaborés.

L’accord pourrait inclure : (1) le contexte et l’historique ; (2) la liste des parties prenantes et des représentants engagés (3) les dispositions légales du document ; (4) une carte avec la délimitation du territoire concerné et la liste des aires protégées concernées par l’accord ; (5) les rôles des comités et la liste nominative de la composition de chaque comité.

 

Calendrier et budget :

 –  Début de l’action : Septembre 2024 et le temps nécessaire pour réaliser le travail est estimé à 3 mois. La mission et les rapports doivent être achevés avant la fin du mois de novembre 2024.

La mission est évaluée à 40 hommes jours.

Livrables:

  • Analyse de l’accord précédent, des points forts et des points faibles, des enseignements tirés.
  • Plan d’engagement des parties prenantes.
  • Rapport de mission, y compris les procès-verbaux des ateliers.
  • Projet d’accord transfrontalier, et synthèse des meilleurs pratiques en termes d’accord transfontalier
  • Plans d’action et budget pour le rendre opérationnel.

WCS est à la recherche d’un consultant individuel ou de groupe qui a :

  • Expérience de la conduite de travaux de conservation transfrontaliers.
  • 10+ ans d’expérience dans les initiatives de conservation marine dans les pays en développement.
  • Expérience avérée du travail en Afrique centrale ; notamment au Congo et au Gabon.
  • Maîtrise du français et de l’anglais (vili et lingala sont un plus).
  • Expérience de travail avec des ONG.
  • La capacité à communiquer des idées et des concepts de manière concise et claire avec une variété de parties prenantes.

Comment postuler

WCS couvrira les frais de transport international et local, d’hébergement et de per diem selon ses barèmes. Ces coûts ne doivent donc pas être inclus dans l’offre financière.

Le coût des ateliers sera couvert par WCS.

Veuillez soumettre votre offre technique (jusqu’à 15 pages maximum) et financière avec trois références professionnelles à gdebruyne@wcs.org et mcournarie@wcs.org , au plus tard le 25 juin 2024. Veuillez indiquer  » Consultant accord transfrontalier  » dans l’objet du courriel.

À propos de WCS

La Wildlife Conservation Society est une ONG internationale dont le siège se trouve au zoo du Bronx à New York. Elle œuvre à la sauvegarde de la faune et de la flore sauvages et s’efforce de relever les défis mondiaux dans plus de 60 pays d’Afrique, d’Asie, des Amériques et des océans du monde. Le programme Afrique est le plus important des programmes de terrain de la WCS, avec environ 1 100 personnes réparties dans 12 programmes nationaux dans trois grandes régions (Afrique centrale, Soudan-Sahel, Afrique de l’Est, Madagascar et Océan Indien occidental).

Notre mission est de sauvegarder la faune et la flore sauvages dans le monde entier grâce à la science, aux actions de conservation, à l’éducation et en encourageant les gens à apprécier la nature. Notre vision est celle d’un monde où la faune et la flore sauvages prospèrent dans des terres et des mers saines et sont appréciées par des sociétés qui valorisent la diversité et l’intégrité de la vie sur terre et en tirent profit. Notre OBJECTIF est de conserver les plus grandes zones de nature sauvage du monde dans 16 régions prioritaires, qui abritent plus de 50 % de la biodiversité mondiale. Nos valeurs  sont le respect, la responsabilité et la transparence, l’innovation, la diversité et l’inclusion, la collaboration et l’intégrité.

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