Essai |0,03% : Pour une transformation du mouvement humanitaire internationale
Dans son essai 0,03% : Pour une transformation du mouvement humanitaire internationale Pierre Micheletti, Médecin, titulaire du diplôme national de santé publique, acteur de terrain, président d’Action contre la Faim questionne le modèle financier des ONG. Il y propose des chemins de compréhension indispensables à l’analyse et abouti à un plaidoyer pour une réforme de l’aide humanitaire internationale. Au-delà des humanitaires, ce livre s’adresse à tous les citoyens.
Il décrit le secteur humanitaire potentiellement « condamné à la paralysie » si les ONG internationales ne remettent pas en cause leur mode de financement et de gouvernance.
En effet, une très large proportion de l’action humanitaire est consacrée à des zones de conflit et chaque année, sur tous les continents, entre 100 et 200 millions de personnes dépendent d’une aide extérieure vitale pour leur survie. La solidarité internationale d’urgence se déploie au nom du principe fondamental d’une commune humanité entre les aidants et les aidés. Elle se débat pourtant face à des difficultés qui l’exposent à la paralysie. Elle n’arrive pas à réunir les ressources financières annuelles qu’il conviendrait de mobiliser. Les équipes sont confrontées à la suspicion voire à la violence des belligérants. Les lois antiterroristes ne tiennent pas compte des réalités auxquelles sont confrontés les humanitaires, et alimentent leur insécurité.
Après avoir démêlé l’écheveau complexe des différents acteurs, puis analysé les ambiguïtés qui hypothèquent désormais la démarche humanitaire, Pierre Micheletti dresse une liste de 10 propositions très concrètes pour préserver une capacité à agir et éviter le risque d’instrumentalisation par les grandes puissances.
Dans le sillage de la pandémie Covid 19, et de ses graves effets sur la situation économique mondiale, la première de ces propositions concerne un changement radical dans le financement des secours. Un chiffre la résume, qui donne son titre à cet essai : 0,03% . « La solidarité internationale d’urgence se déploie au nom du principe fondamental d’une commune humanité entre les aidants et les aidés. Elle se débat pourtant face à des difficultés qui l’exposent à la paralysie. Elle n’arrive pas à réunir les ressources financières annuelles qu’il conviendrait de mobiliser. Plus d’une centaine de pays constitue le groupe défini par la Banque mondiale comme à revenus élevés. Si chacun de ces pays contribuait à hauteur de 0,03 % de son Revenu national brut, alors serait obtenue l’intégralité des sommes nécessaires pour faire face aux crises humanitaires internationales. »
Retrouvez l’essai de Pierre Micheletti, 0,03% : Pour une transformation du mouvement humanitaire internationale chez les Editions Paroles.