Dernier index de viabilité des OSC pour l’Afrique sub-saharienne (2011)
CONTEXTE
L’Index de la société civile pour le développement durable (CSOSI) est un outil utilisé depuis 1997 pour évaluer la viabilité du secteur des OSC dans 29 pays en Europe et en Eurasie. Le CSOSI a d’abord été appliqué en Afrique sub-saharienne en 2009. En utilisant les indicateurs standards et la collecte de données annuelles, le CSOSI permet aux utilisateurs de l’outil pour suivre les évolutions et d’identifier les tendances dans le secteur des OSC au fil du temps tout en permettant d’établir des comparaisons entre pays et régions. Il est utilisé par les OSC, les partenaires du développement, des universitaires. Il permet également d’évaluer les tendances internationales et régionales de la société civile et d’identifier les obstacles entravant la durabilité du secteur.
APPROCHE
L’index mesure la viabilité du secteur des OSC de chaque pays sur la base de sept dimensions: l’environnement juridique, la capacité organisationnelle, la viabilité financière, le plaidoyer, la prestation de services, l’infrastructure et l’image publique. Les OSC partenaires d’exécution dans chaque pays convoquent un groupe diversifié et représentatif d’experts qui doit parvenir à un consensus sur les scores correspondant à chaque dimension. Avec les informations fournies par le panel d’experts ainsi que des recherches documentaires, l’OSC partenaire d’exécution élabore ensuite un rapport narratif.
CONCLUSIONS
Dans la plupart des vingt-trois pays africains inclus dans le CSOSI, il y a eu peu de changement dans les scores globaux entre 2011 et 2010. L ‘indice a vu peu de changements dans la viabilité globale en 2011. Quinze pays ont obtenu des scores globaux dans la catégorie Evolution, tandis que les huit autres pays ont obtenu des scores dans la catégorie Durabilité entravée. Les scores pour le Kenya et l’Ouganda se sont améliorés, tandis que les scores pour l’Angola, l’Ethiopie et le Sénégal se sont détériorés. Sept pays ont organisé des élections, qui ont apparemment incité les OSC à accroître leurs efforts de plaidoyer. Cet engagement civique accru a renforcé le secteur des OSC dans ces pays, mais dans certains cas il a aussi aggravé les relations avec le gouvernement. Les gouvernements de l’Angola, l’Ethiopie, la Gambie ont adopté ou proposé des lois qui permettraient d’accroître leur contrôle sur les OSC. Au Sénégal, le gouvernement a menacé un mouvement d’OSC qui s’était opposé à des réformes constitutionnelles destinées à bénéficier au président sortant.