Gouvernance climatique internationale : le rôle des pays en développement en question
La différenciation des pays en développement dans la lutte contre le changement climatique est une question controversée et taboue dans les négociations internationales sur le climat. Cependant, elle appelle aujourd’hui un débat, des réponses et des décisions. En effet, si les pays en développement négocient dans un même bloc, ils expriment de plus en plus des besoins et des priorités différentes. Dans cette situation, une position unique pour les pays en développement est-elle encore tenable aussi bien sur leur niveau d’engagement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, que sur l’allocation des financements pour l’adaptation au changement climatique ?
La participation des pays émergents aux efforts mondiaux d’atténuation du changement climatique devient incontournable compte tenu de la forte croissance de leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais elle devra se faire en tenant compte du principe de responsabilité « commune mais différenciée ».
Sur le plan de l’adaptation au changement climatique, la question de la différentiation se pose à travers celle de l’accès aux financements. Les besoins financiers sont conséquents (plus de 200 milliards de dollars d’ici l’année 2020 selon les sources) et les financements limités compte tenu de la baisse tendancielle de l’aide publique au développement. Dans ce contexte, il faudra faire des choix. Quels seront les pays en développement prioritaires ? Sur la base de quels critères faudra-t-il différencier les pays ?
Pour débattre de ces controverses, un atelier a été organisé par Coordination SUD en collaboration avec le Cired. Il a réuni des intervenants issus du secteur de la recherche, d’institutions publiques et d’ONG.