Les agricultures familiales sont incontournables dans la lutte contre le changement climatique !
L ’agriculture doit aujourd’hui faire face à une double réalité : secteur économique le plus vulnérable aux variations du climat, il est également responsable de près de 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, auxquelles s’ajoutent les émissions indirectes liées à la déforestation.
Lors de la COP17 à Durban en 2011, l’agriculture a été officiellement incluse dans les négociations et il a été demandé au SBSTA, organe scientifique de la Convention, d’engager une réflexion et des consultations sur un programme de travail dédié.
Faiblement émettrices en gaz à effet de serre mais particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique, les agricultures familiales au Sud constituent une priorité de par leur rôle fondamental sur la sécurité alimentaire locale, l’aménagement du territoire, la gestion des ressources, la création d’emplois et la stabilité sociale.
Si les paysans ont toujours dû et su développer des stratégies pour faire face aux aléas climatiques et répondre à des conditions de production difficiles, l’ampleur et la rapidité du changement climatique imposent un vrai soutien pour innover et investir davantage dans des modèles d’agriculture plus résilients.
En tant qu’acteurs de développement travaillant avec les organisations paysannes et les petits producteurs du Sud dont les organisations membres de Coordination SUD se font l’écho, nous souhaitons que l’agriculture familiale soit placée au coeur des négociations à Doha, pour faire face au double défi du climat et du droit à l’alimentation.