Les Notes de SUD #13 | Politiques européenne : cohérence avec le développement des agricultures au Sud
Les crises alimentaires de 2007 et 2008 ont remis la lutte contre la faim au cœur de l’agenda de la communauté internationale, et de l’Union européenne en particulier. Au lendemain des « émeutes de la faim » qui ont touché des dizaines de pays du Sud, la chute des investissements publics dans l’agriculture a été pointée comme une des principales causes de cette situation. Pour exemple, la part de l’aide publique au développement dédiée au secteur agricole est passée de 20 % dans les années 1980 à 4 % au début des années 2000, soit de 15 à 2,3 milliards d’euros par an. On a ainsi assisté ces dernières années à une multiplication des annonces d’investissements dans l’agriculture des pays du Sud et en particulier en Afrique.
Ce sursaut financier est alors présenté comme le levier central d’une stratégie visant à mettre un terme définitif à la faim dans le monde. L’union européenne et ses États membres ont été au centre des initiatives qui sont alors apparues pour atteindre cet objectif. Quels en sont les impacts pour les agricultures familiales et paysannes dans les pays concernés ? Ce nouveau numéro des Notes de SUD fait le point sur la question et présente les recommandations de Coordination SUD.