Aller plus loin
- Les Accords de partenariat économique UE - pays ACP
- Accords de Partenariat Economique en Afrique de l'Ouest
- Quelles politiques publiques de soutien des agricultures familiales?
- Accaparement des terres
- Une PAC solidaire avec le Sud
- Transition vers l'agro-écologie
- Accès à l'eau agricole
- Régularisation des marchés et volatilité des prix
Les Accords de partenariat économique UE – pays ACP
Depuis les années 2000 l’Union européenne négocie avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) des Accords de Partenariat Economique (APE) en substitution aux anciens accords de Lomé et de Cotonou. Dans ce cadre, les pays du Sud concernés seraient amenés à ouvrir leurs marchés à la plupart des produits en provenance de l’Union européenne. Seul un accord régional de ce type a été signé à ce jour, en raison des fortes réticences exprimées tant par les sociétés civiles que les Etats : crainte de la concurrence sur leurs marchés agricoles, perte de recettes douanières essentielles aux budgets des Etats, absence de nouveaux avantages à l’entrée sur le sol européen. L’Europe accentue sa pression en négociant des accords dits intérimaires individuellement avec certains pays. Les pays ne s’étant pas engagé activement dans la mise en œuvre de tels accords intérimaires au 1er octobre 2014 se verront retirer tous les avantages dont ils bénéficient depuis trois décennies en termes d’accès au marché européen. L’Europe met par là même gravement en péril le développement de certains secteurs économiques dans ces pays, ainsi que les processus d’intégration régionale.
Concernant les accords de libre-échange entre l’Union Européenne et les pays en développement, la C2A :
- dénonce les risques importants de la libéralisation des marchés pour le développement des pays du Sud et notamment les marchés agricoles et alimentaires, dans le cadre des APE, ainsi que les pressions exercées par l’Union européenne en vue de la signature des APE et la mise en œuvre des accords intérimaires qui constituent une menace pour les processus d’intégration régionale
- recommande à l’inverse que soit reconnu le droit des pays en développement de protéger leurs marchés des importations afin de garantir leur sécurité alimentaire et leur développement économique et social dans le cadre de stratégies régionales d’intégration.
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